RGB Workflow : maîtrisez vos noirs dans Caldera
Le marché de l’impression numérique textile est en pleine extension et devient de plus en plus concurrentiel. De plus, il met en œuvre un processus lent du fait des pré et post-traitements du tissus. Toute solution pouvant améliorer la qualité et raccourcir les délais de production est donc la bienvenue. Dans cette optique, RGB Workflow est un module optionnel de Caldera apparu avec la version 11. Comme son nom l’indique, il a pour but de permettre un traitement RVB des fichiers dans Caldera et ce pour répondre à plusieurs problématiques :
• Permettre aux designers de travailler dans le même espace colorimétrique que l’imprimante, évitant ainsi des recherches de teintes fastidieuses.
• Accéder à la possibilité de choisir la « recette » du noir composite afin de gagner en neutralité sans perdre de profondeur et limiter les dérives dans les gris. La qualité est améliorée et la consommation d’encre maîtrisée.
Si vous êtes détenteur d’un RIP Caldera Textile Pro, alors vous êtes automatiquement titulaire d’une licence RGB Workflow. Si vous possédez un Caldera Grand ou Visual, vous devrez mettre à jour votre licence pour profiter de cette option.
Comment ça marche?
Le profil de sortie RVB :
Lors de la phase de création, les designers travaillent bien souvent dans un espace colorimétrique RVB qui correspond à l’affichage offert par l’écran si possible standardisé en Adobe RGB ou en sRVB. Lors de la phase d’impression, l’image produite est convertie en CMJN+N (N = couleur supplémentaire en fonction de votre imprimante comme du cyan clair par exemple). Or les 2 espaces ne se superposent et ne s’embrassent pas complètement. Ainsi certaines couleurs de l’espace RVB ne sont pas imprimables et certaines couleurs imprimables ne s’affichent pas à l’écran.
Grâce à RGB Workflow, on réalise un profil d’impression en RVB. Ill sera possible de récupérer ledit profil afin de l’intégrer dans un logiciel de création. Ainsi, l’affichage pourra être restreint à l’espace colorimétrique disponible sur l’imprimante. De plus, les palettes de couleurs se limiteront aussi aux teintes disponible dans le gamut de l’imprimante. Ainsi, pas de mauvaise surprise à l’impression.
De plus, en utilisant le même profil RVB de la création à l’impression, le fichier subit moins de conversions ICC qui altèrent les couleurs qu’il contient. Ici, le fichier est converti depuis son profil d’entrée en RVB (Abobe RGB par exemple) en LAB et de l’espace LAB vers le profil RVB de sortie (le profil de l’imprimante).
Le noir, à la carte :
L’obtention d’un noir profond et neutre est un enjeu important de la création de profil. Dans un mode de création en CMJN, il faut souvent s’obliger à un choix douloureux entre un noir dense mais qui tend au bleu ou au rouge ou à un noir très neutre mais qui peine à offrir une densité suffisante. Ce phénomène est d’autant plus vrai dans le cadre de l’impression en sublimation.
Avec RGB Workflow, dans le processus de création du profil, une étape supplémentaire permet de composer son noir 100% en fonction de son rendu. Le choix se fait à à partir d’une mire de noirs dans laquelle il est possible de complètement personnaliser les teintes.
Ensuite, la séparation des gris peut se faire selon 4 modes en fonction du type de production:
–Noir seul où les noirs sont générés par de l’encre noire uniquement. Ce mode présuppose que l’encre noire est d’une belle densité et très neutre.
–Pas de noir où, au contraire, seules les encres CMJ seront utilisées. Mode idéal pour les marchés de la céramique par exemple.
–Mélange de noir où on introduit de la couleur petit à petit dans les ombrés. Ce mode est idéal si le noir n’est pas assez dense dans les basses lumières.
–GCR où, à l’inverse, du mode précédent, on introduit le canal de noir petit à petit dans une composante trichrome. Ce mode est souvent utilisé lorsqu’il n’y a pas d’encre grise dans la configuration de l’imprimante.
Utilisation dans Photoshop :
Il suffit d’attribuer le profil RGB de l’imprimante à l’image depuis le menu édition de Photoshop.
Ainsi, l’on va circonscrire l’espace colorimétrique de travail Photoshop à celui du profil de l’imprimante. Il y aura moins de teintes disponibles dans les palettes, mais celles-ci seront toutes reproductibles par l’imprimante. On s’évite ainsi de mauvaises surprises. De surcroît, si l’écran est calibré, l’on pourra obtenir à l’écran un rendu proche de celui du fichier imprimé.